FJAA : Autonomiser les futurs dirigeants et renforcer la stratégie du dialogue

Soha Gafaar Hanaa Khachaba Samedi 06 Avril 2019-14:48:33 Dossier
Arabes et Africains : Nous sommes capables d’interagir
Arabes et Africains : Nous sommes capables d’interagir

Le premier Forum des jeunes arabes et africains a eu un succès foudroyant. Il fut marqué par un surprenant dynamisme et une incroyable détermination à construire des ponts de communication et de coopération entre deux mondes qui se voient si proches et si loin. Une plateforme électronique baptisée “Forum Mondial de la Jeunesse” sur les réseaux sociaux, a fait état du début de l’inscription et l’accueil des demandes d’adhésion à l’institution du Forum Mondial de la Jeunesse via son site Internet, en vue d’aider les jeunes ayant des projets à prendre contact avec les fondations pertinentes pour financer leurs rêves. Le choix de l’institution du Forum repose sur les idées et les projets des sociétés émergentes qui servent les objectifs onusiens et de développement durable.

 

Tout comme la ville d’Assouan est une étape importante pour découvrir la beauté et l’authenticité de l’Egypte, elle a été le carrefour rassemblant les jeunes arabes et africains. Booster le dialogue et la coopération entre ces deux mondes a été au cœur des dialogues menés lors des différentes séances.

Le Progrès Egyptien vous présente, dans ce dossier, une sorte d’album de ce que les jeunes arabes et africains pensent de leur rassemblement.

 

Stacey, la plus jeune Africaine honorée par le Président

Un jour après avoir débuté la présidence de l’Union Africaine, le chef de l’Etat, Abdel Fattah Al-Sissi a honoré la jeune fille Stacey Fru, âgée de 12 ans. Ce fut le premier prix international qu’elle eut en mars 2019 à Assouan, lors du  Forum de la jeunesse arabe et africaine (FJAA).

Stacey est l’une des 14 jeunes talentueux arabes et africains ayant excellé dans différents domaines et ayant été honorés lors du Forum. “Je suis très contente et exprime aussi ma reconnaissance envers le Président de l’Egypte pour m’avoir honoré. Je suis fière qu’il a reconnu mon action et mon travail. Ce prix me donne de la confiance et sera mon stimulant pour travailler davantage; Je le dédie à tous les enfants en commençant par l’Afrique du Sud jusqu’au Caire, et de Damas à Oman, en un mot ce prix est dédié à tous les enfants du monde. C’est le temps des enfants”, a dit fièrement Stacey après avoir été honorée par Al-Sissi.

Stacey a été honorée pour ses efforts louables et assidus après avoir inspiré plusieurs enfants. Elle a écrit 3 livres, elle est une bénévole et une excellente activiste. A travers sa Fondation, Stacey donne l’occasion aux enfants défavorisés d’avoir accès aux livres, aux habits, à la nourriture et aux sessions d’éducation. Stacey a plusieurs projets éducatifs et elle possède une chaîne de télévision en ligne “@CTVSA, dont le but est d’éduquer enfants et adultes et de les informer quant au continent africain et le monde.

 

Babakr Yayha du Soudan

Sous le parrainage du Chef de l’Etat égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, également président de l’Union africaine, l’Egypte a abrité du 16 au 18 mars dernier le Forum des jeunes arabes et africains avec la participation de plus de 2000 jeunes. Cette rencontre avait de nombreuses dimensions. Les plus importantes étaient les dimensions géographique et historique de la ville d’Assouan. L’histoire nous raconte à propos de l’empire nubien qui s’étendait  de l’Egypte jusqu’au Soudan, et où de grands personnages historiques y laissèrent leurs empreintes. Ils gravèrent leurs noms sur les murs des temples dans la « Terre d’or ».

Dans la géographie, on nous parle de l’emplacement d’Assouan qui se situe au centre de la planète, à cheval entre l’Egypte et le Soudan. Ce dernier est doté de longues frontières le liant à près de huit pays africains. Ce Forum avait également une importance politique du fait qu’il a permis aux jeunes arabes et africains d’exprimer, librement et loin de la contrainte et de la tutelle, leurs préoccupations. J’ai assisté, lors de ce Forum, à des débats autour de l’immigration, de la santé, du chômage et de la pauvreté. Les dimensions culturelle, sociale autant qu’économique étaient au rendez-vous. De surcroît, les participants ont eu de très bonnes impressions grâce à la magnifique organisation de l’événement et l’accueil chaleureux et généreux des Egyptiens.

On pouvait aussi constater le grand souci accordé aux questions intéressant le Soudan. Ceci était visible à travers la participation de grands nombres de jeunes soudanais. Ce qui est le plus important est, premièrement, l’annonce par le Président Al-Sissi de la tenue d’un Forum réunissant les jeunes égyptiens et soudanais ; et, deuxièmement, l’accent que le Président Al-Sissi a tenu à mettre sur les questions soudanaises. Je me rappelle quelques citations du Chef de l’Etat égyptien, que je reprends ici quand il a parlé de la fertilité du sol soudanais, le Président a dit « L’instabilité du Soudan depuis de longues années a entraîné une inexploitation de ses terres », « Pas d’investissement sans sécurité et stabilité » et « Les nations ne sont pas construites par les protestations ni les manifestations ».

Bien que plus de 40 pays soient présents, le Soudan fut monté en épingle par le Président Al-Sissi. Cette mise en valeur est très positive et profonde. L’animatrice soudanaise Israa Adel a brillé lorsqu’elle présentait la séance de clôture. Charismatique et douée, elle a réussi à choisir ses mots pour exprimer sa joie et sa satisfaction vis-à-vis du programme. Elle a été fortement acclamée par l’audience. La participation de certains jeunes soudanais aux débats avec le Raïs a embelli l’image davantage.

 

Ivan Bwowe de l’Ouganda, avocat

La plateforme de la jeunesse arabe et africaine 2019 a été un événement tellement formidable. J’étais prêt à voyager pendant six heures d’Entebbe au Caire, afin d’arriver à  la belle ville d’Assouan. C’était la première fois que je me rendais en Egypte.

Nous avons rencontré des jeunes extraordinaires qui se dirigeaient vers la même plateforme. Le réseau s’est même encore élargi à l’aéroport international du Caire, à la rencontre de jeunes du Liban, de l’Iran, du Ghana, etc. À Assouan, la communication et l’intégration étaient, à mes yeux, vraiment à la hauteur. La plupart du temps, j’étais avec Mwotta Bazil et James Kalisia d’Ouganda à Assouan et il en était de même à notre retour.

Nous avons été chaleureusement accueillis en Egypte mais nous avons rencontré quelque difficulté parce que nous ne parlons pas l’arabe. Notre nouvel ami nous a pourtant aidés. Le jour de l’ouverture du Forum, j’étais parmi quelques-uns qui ont été appelés dans une salle de conférence de l’hôtel Movenpick, et on nous a dit qu’il y avait une surprise. Je ne savais pas à quoi m’attendre, seulement pour être conduit à un bateau différent de tous les autres. J’avais amené mon drapeau ougandais et la musique s’est ensuivie. Nous avons dansé et pris du plaisir à regarder le Président Al- Sissi monter à bord du bateau. Ce fut une expérience incroyable en tant que jeune leader. J’ai eu l’occasion d’avoir une brève conversation avec lui et je me suis pris en photo avec lui bien sûr. Ayant rencontré le Président, les cérémonies d’ouverture ont commencé. Mon réseau de communication grandissait à mesure que je faisais la connaissance d’autres jeunes. Le Président a partagé avec nous sa vision de la jeunesse africaine. Le lendemain, nous avons eu des séances matinales très chargées au cours desquelles nous avons écouté un certain nombre d’intervenants sur les idées de la FMJ, sur l’avenir de la recherche scientifique et sur les soins de santé. L’impact de la technologie financière et de l’innovation en Afrique et dans la région arabe a été au menu. Pour ma part, j’ai assisté à la séance dédiée à l’entrepreneuriat social sous une perspective africaine.

Celle-ci était instructive et encourageante, car on nous a incités à penser davantage, à renforcer notre entreprise et à contribuer au développement de nos pays respectifs. Depuis ce temps, mon réseau n’est jamais redevenu petit, il s’est étendu aux journalistes, aux professionnels des médias et à d’autres professionnels. À ce jour, nous continuons à cultiver ces réseaux, et à partager des idées et des opportunités.

Nous avons également eu la possibilité de postuler au programme de leadership présidentiel africain proposé par la National Training Academy. Les WYF Labs ont été lancés. Nous avons également été encouragés à participer aux activités de la jeunesse de l’Union africaine.

 

Karamo Faruk Konneh : Le FJAA, une occasion pour partager et échanger

Karamo Faruk Konneh est un jeune Africain ayant pris part au Forum des jeunes arabes et africains d’Assouan. A son avis, le Forum fut une occasion d’or pour échanger les expériences et les visions, une expérience enrichissante enveloppée d’une atmosphère gaie et joyeuse.

“Ce fut une expérience agréable de rencontrer plus de 1000 jeunes énergétiques et innovateurs venus de différents pays africains et arabes”, affirme-t-il, en se rappelant les plus importantes activités faites au cours des trois jours du Forum.

 

Samah Hamzeh de la Palestine

A chaque fois que je reviens en Egypte, le sentiment de retrouver un bel endroit simple et chaleureux me regagne. Malgré les souffrances des gens, ils demeurent un peuple sympa et accueillant. Ce beau pays m’a récemment accueillie pour prendre part au Forum des jeunes arabes et africains. Ce qui m’a vraiment poussée à y participer est mon envie de revenir pour la troisième fois en Egypte.  Cette fois-ci, j’avais pour objectif de me faire une expérience inoubliable dont le souvenir mériterait mes futurs voyages. Divers événements ont eu lieu pendant la durée du Forum. Je ne m’y suis jamais sentie étrangère, car, j’ai l’honneur d’appartenir à ce grand monde arabe. J’ai eu la chance de faire la connaissance de nombreuses personnes de différentes nationalités. J’ai eu également l’opportunité d’engager un dialogue avec toutes les parties autour de maints sujets et questions qui nous intéressent en tant que jeunes aspirant au redressement de leurs sociétés et à la propagation de cultures différentes. Cette opportunité m’a permis de me présenter et de parler de notre situation en tant que réfugiés palestiniens.

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